Événement : Karla Black

De son Glasgow (Écosse) natal aux musées internationaux les plus prestigieux, Karla Black ne fait rien comme les autres. En effet, pour ses gigantesques installations se déployant dans la totalité du volume des pièces qui lui sont offertes, l'artiste-plasticienne utilise des objets et des matériaux du quotidien, simples, fragiles mais surtout étranges, tels que du coton, du savon, de la craie, de l'huile, du fard à paupière et parfois même du papier toilette. Tout son art s'exprime alors d'avantage par le travail des limites spatiales, toujours un peu plus repoussées, que par la matérialité.

« Je veux faire des œuvres qui soient naturelles, comme on l'entend d'un arbre, d'une rivière ou d'une colline. L'échelle est un élément important. L'expérience matérielle doit être bouleversante, comme peut l'être un paysage inhabité. » Karla black, artiste plasticienne

Pour sa première exposition en France, les horizons éphémères et insaisissables qu'elle crée sont exposés dans les salons rococos de l'Hôtel de Soubises construit au XIVe siècle et où sont installées les Archives Nationales depuis 1808, ainsi que dans la majestueuse Salle Melpomène des Beaux-Arts édifiée au XIXe siècle. Dans cette dernière institution française, sous les peintures et les arcs en bois du plafond voûté de 15 mètres de hauteur, l'intervention fait écho à la collection de moulages en plâtre présente dans le musée, commencée il y a presque 200 ans, et qui utilise le même matériaux.

Des œuvres pleines de douceur, qui réveillent la monotonie des cieux gris hivernaux.

Exposition « Karla Black », jusqu'au 7 janvier aux Archives nationales de Paris (3e) et aux Beaux-Arts de Paris (6e).

Pour en savoir plus, visitez le site du Musée des Archives nationales et des Beaux-Arts de Paris.

Photographies :
1-10) Simon Vogel
11) Studio Karla Black
12) Wolfgang Träger