Kate Ballis : Infra Realism Si en 1960, Robert Doisneau photographiait Palm Springs et le style de vie luxueux de ses habitants pour le magazine Fortune, Kate Ballis offre quant à elle une nouvelle vision de la cité californienne. Les somptueuses villas à toit plat demeurent mais leurs célèbres résidents disparaissent et laissent place à une cité fantôme où l'architecture moderniste domine. Située à mille lieux des clichés vantant le ciel bleu de cette oasis, ceux de Kate Ballis dynamisent ces panoramas à coup de teintes frénétiques.Piscines rouge vif, ciels rosés, arbres bleus, bâtiments violets... tous les éléments de la ville du désert se parent d'habits colorés et extravagants. Pour ce faire, point de Photoshop mais un procédé photographique particulier. En effet, l'artiste a converti son habituel Sony en appareil à spectre complet lui permettant de capturer les rayons infrarouge et la chaleur, le tout complété par des lentilles colorées.« Les couleurs que j'ai choisies pour la série m'ont permis de questionner la réalité et de créer de l'ambiguïté dans les scènes de tous les jours. » Kate Ballis, photographeMalgré la palette unique utilisée par Ballis, on reconnaît tout de même des constructions iconiques comme la Maison Kaufmann de Richard Neutra ou la résidence de Frank Sinatra conçue par E. Stewart Williams. Mais, à la lumière des effets de nuances et de saturation, ce qui apparaît habituellement comme une commune désertique et morne, éclate et revit.Une vision novatrice qui prouve qu'avec une bonne idée, l'âme d'un lieu peut changer du tout au tout.Pour en savoir plus, visitez le site de Kate BallisPhotographies : Kate Ballis Précédent Suivant
