Pour son numéro d'octobre, le magazine D'A vous invite à une promenade contrastée, entre découvertes architecturales et questions politiques. Il vous fait découvrir le très beau Naoshima Hall d'Hiroshi Sambuichi, ou l'impressionnante école CentraleSupélec de Saclay par Oma. Le dossier principal se penche notamment sur la crise actuelle que traverse le couple formé par le maire et l'architecte. En prime : un dossier technique sur les nouveaux aménagements tertiaires vous plonge en exclusivité dans les bureaux de la célèbre agence de pub BETC à Pantin.

ÉDITORIAL - ANALPHABETES

À écouter les architectes, beaucoup de maires s'arrogent le droit de vie et de mort sur leurs projets – notamment pour les logements –, réfutant tel lauréat d'un concours ou exigeant de modifier tel projet jugé trop HLM (comprendre contemporain). L'arbitraire de quelques petits barons ignorants qui demandent à changer la couleur d'un enduit ou la forme d'une toiture est courant. Malheureusement, les architectes n'osent que rarement témoigner publiquement de ces abus de pouvoir. Notre enquête montre cependant que la réalité est plus complexe. On y découvre que l'architecture est surtout instrumentalisée à des fins électorales. Ainsi des recours de plus en plus fréquents déposés par des citoyens contre une opération. Ils sont bien souvent déclenchés en sous-main par l'opposition municipale, un système fort répandu aujourd'hui, à gauche comme à droite. Lorsque celle-ci parvient à se faire élire, elle peut alors stopper les projets en arguant de sa légitimité démocratique.
Le lancinant problème de l'analphabétisme des édiles en matière d'urbanisme et d'architecture est donc loin d'être la seule explication de la médiocrité de leur choix et de la destruction de notre environnement urbain et rural qui en découle.
On ne demande d'ailleurs pas aux maires d'avoir du goût. Les rares élus exemplaires en politique architecturale – des petites aux grandes villes – avouent volontiers leur incompétence en la matière, ayant compris que leur rôle ne relève pas de l'ordre du jugement esthétique. L'intelligence politique consiste plutôt à choisir les professionnels qui sauront les éclairer, comme ils le font naturellement en matière de gestion financière ou de santé publique.
Emmanuel Caille

 

SOMMAIRE N°257 -OCTOBRE 2017

 

MAGAZINE :

PARCOURS
Thierry Van de Wyngaert, de la politesse

PHOTOGRAPHIE
Patrice Moreau, aller marcher dehors

QUESTION PRO
Comment « assurer » sur le chantier ?

FEUILLETON
Une brève histoire de l'isolation – dernier épisode
De l'art d'accommoder les restes ?

CONCOURS
Réinventer la Seine

 

DOSSIER :

LE MAIRE ET L'ARCHITECTE, UN COUPLE EN CRISE ?
Abus de pouvoir ?
Maintenir le dialogue avec les élus
Entretien avec Yves Laffoucrière, directeur général d'I3F
Le kitsch, un combat transpolitique ?
Un nouveau rôle pour l'architecte ?
Rencontre avec Catherine Jacquot, présidente de l'Ordre des architectes

 

RÉALISATIONS :

HIROSHI SAMBUICHI
Naoshima Hall, Japon

PASSELAC & ROQUES
Extension du site de production Technilum, Lézigno
(Béziers)

BRENAC & GONZALEZ
Trois opérations de bureaux à Paris, Gentilly
et Boulogne-Billancourt

CAB
ENSAE ParisTech, campus de Paris-Saclay

OMA
Lab City, campus CentraleSupélec, campus de Paris-Saclay
Double ciel à CentraleSupélec

 

GUIDE

DESIGN
Les expériences numériques de Joris Laarman

PRODUITS UTILES

TECHNIQUES
Mobilier de bureau, nouvelles dynamiques de travail

CONCOURS

AGENDA

QUÈZACO ? Mais à quel usage ce bâtiment est-il destiné ?



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