Dans le cadre de la reconstruction de la ZAC de la Porte Pouchet à Paris (17e), l'agence Hardel et Le Bihan Architectes livre à quelques pas du périphérique parisien, la résidence hôtelière Odalys City. Bardé de tôle ondulée, l'édifice à l'apparence simple recèle en réalité des procédés inventifs visant à contrecarrer les nuisances sonores produites par la voie rapide.

Porté par les urbanistes des agences françaises TVK et Michel Guthmann, la ZAC de la porte Pouchet, d'une superficie de 15 hectares, s'inscrit dans la volonté de la Ville de Paris de réaménager les Portes parisiennes. Situé entre le périphérique et le boulevard Bessières, le morceau de ville était à l'origine principalement constitué de trois immeubles des années 1970 en mauvais état – la tour du Bois-le-Prêtre, et la Tour et la Barre Borel –, et de nombreux garages automobiles et de parcs délaissés.

Suite à de larges travaux de démolition menés dans l'ensemble de la zone, la Barre de logements Borel, à l'est, a pu être conservée et réhabilitée. C'est à l'ouest de la parcelle, face à la future place Pouchet et la voie rapide, que l'agence Hardel et Le Bihan a pour sa part imaginé la résidence hôtelière Odalys City.



Le cahier des charges du constructeur immobilier Groupe Duval, était clair : il fallait impérativement respecter le confort visuel et l'intimité des habitations voisines. Pour cela, les architectes ont conçu un bâtiment en L, enserrant la Barre Borel de 10 étages en gardant une distance de 4 mètres entre les deux ouvrages entre lesquels prend place un nouveau jardin arboré. La réalisation héberge au rez-de-chaussée des commerces, 148 chambres dans les 5 niveaux supérieurs et une salle entièrement vitrée de petit-déjeuner au sixième et dernier niveau, offrant aux voyageurs une incroyable vue sur la Capitale.

Grâce au bardage de la façade en plaques de tôle d'aluminium anodisé de 2 millimètres d'épaisseur, dont l'ondulation – déclinée en quatre modules – a fait l'objet de calculs complexes de la part des ingénieurs du projet, le son des véhicules est diffracté, réduisant ainsi les gênes sonores pouvant être perçues par les résidents de l'îlot.

Une réalisation dont la façade marquera l'identité d'un quartier en (re)devenir, et qui souffle un vent de contemporanéité sur un périphérique parisien peu séduisant.

Pour en savoir plus, visitez le site de Hardel et Le Bihan Architectes

Photographies : SCHNEPP RENOU



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