Construit en 1953 par l’architecte André Leconte, l’immeuble du 64 rue Saintonge accueille un important centre de tri postal à rez-de-chaussée et une vingtaine de logements ne correspondant plus aux standards actuels. C’est à l’atelier d’architecture Bien Urbain qu’a été confiée la rénovation de ces logements dans le 3e arrondissement de la Capitale.

Le projet prévoit une reconfiguration complète des appartements (sans toucher aux locaux de la Poste), la création de nouvelles typologies, d’un hall dédié aux logements ainsi qu’une rénovation thermique globale de l’immeuble dans le respect des objectifs du Plan Climat de la Ville de Paris. 

La structure du bâtiment en poteaux-poutres avec remplissages en façade, offre une grande liberté dans le réaménagement des espaces. Seules sont ainsi conservées les cages d’escalier, la colonne d’ascenseur et les façades afin de développer des appartements majoritairement traversants, voire à triple orientation. L’isolation, biosourcée, se fait ici par l’intérieur afin de conserver ses caractéristiques architecturales.

Sur cour, au sud, l’isolation est prévue par l’extérieur et revêtue d’un enduit de finition. L’objectif est de favoriser l'apport en lumière naturelle dans les appartements, en lien avec leur nouvelle configuration. Pour cela, les allèges maçonnées existantes ont été supprimées au profit d’ensembles vitrés toute hauteur. Au droit des séjours, les baies sont élargies pour proposer des ensembles de trois vantaux pour les T3 et de quatre vantaux pour les T4. L’enjeu est également de protéger du soleil direct et, en été, de ses apports de chaleur. Pour cela, des protections solaires extérieures équipent toutes les baies. Les encadrements en pin font échos à ceux présents sur rue. L’emploi du bois, matériau noble et contemporain, se fait en respectant toutes les sujétions de protection permettant d'assurer sa pérennité.

Dans le cadre de ce projet, des investigations approfondies ont été menées afin de permettre le réemploi de certains matériaux présents sur le site. Ainsi, les parquets sont déposés / reposés au gré des nouveaux cloisonnements ; les radiateurs, sablés puis réimplantés, des pavés de verre, à la modénature élégante, démontés soigneusement et réimplantés dans le hall ; des parties de couverture en zinc vouées à disparaître sont démontées et recalibrées pour venir protéger les cadres en bois de fenêtres. 

Le bâtiment devient alors le fournisseur de la matière première favorisant sa propre transformation.

 

Visuels © : 11h45, Florent Michel 



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