Marion Tivital peint des paysages industriels, des usines, des silos ou des stations-service, des constructions de béton noyées dans la brume. Traces et empreintes dans la nature, les volumes abstraits se perdent dans une brume épaisse et animent des  étendues mélancoliques et mystérieuses.



















Sur son travail, Marion Tivital précise:

"Les usines ont une mystérieuse présence.  Ce sont des puissances immobiles, épurées et silencieuses qui ont perdu leur fonction usuelle pour devenir ces géants ignorés qui habitent nos paysages.  Pour certains, qui les regardent distraitement, ce sont des ustensiles laids, artificiels, égarés par erreur dans la nature.  Pourtant à force de cohabitation, ces hangars , à l’insu de l’homme , se sont intégrés dans le paysage. Ils sont parfois parvenus à un équilibre enraciné dans la pénombre, un précaire compromis avec la terre et le ciel. Cet équilibre entre ces antagonismes nous communique une impression de paix et de tempérance. Cette force qui habite les formes, l’énergie calme , la plastique de leurs structures presqu’abstraites, me fascinent et me donnent envie d’écouter leur langue ténébreuse. Il s’en dégage une beauté, une unité visible et sensible, hors du temps. Leurs masses géometriques brouillent les valeurs qui distinguaient le proche du lointain, à l’endroit où le ciel et la terre se touche. Malgré la discordance des éléments, se crée sous nos yeux qui ne savent pas voir un espace plein, alliant incertitude et géométrie. De ses témoins d’un passé glorieux du monde du travail, se dégage une mélancolie qui me parle d’absence. Ces lieux désertés par les humains mais qui en portent leur trace, j’ai envie de les ressentir par ma peinture. Je souhaite absorber cet invisible qui affleure la surface, démêler ces lignes énigmatiques , entrer dans l’intimité de cette harmonie. La beauté peut se trouver là où elle n’est pas évidente, et c’est un bonheur que de trouver dans l’ombre la lueur qui modele tout.  Le paysage industriel n’est pas réductible aux apparences. Par mon affection paysagère j’aimerai soulever le voile de la fausse monotonie de ces paysages banals et ancrés dans notre quotidien."

L'exposition "Nulle part" de Marion Tivital se déroulera à Paris à la Galerie GNG du 13 décembre 2011 au 14 janvier 2012.

Pour en savoir plus, visitez le site de Marion Tivital et celui de la Galerie GNG.


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