Du 19 au 23 octobre 2022, à l’occasion de sa participation à Paris par Art Basel, la galerie MAGNIN-A consacre son accrochage à l’artiste congolais Hilary Balu et dévoile pour l’occasion les dernières toiles de ses séries In the floods of Illusion et From Fantasy to Escape.

Un lieu, des objets, des personnages. Sur un fond souvent monochrome comme une narration, les héros d’Hilary Balu se détachent. Chaque toile est une scène et chaque série un chapitre de l’odyssée africaine. 

Regardons ceux qui partent : des familles loin d’être touristes, des hommes réduits à des marchandises, des enfants qui rêvent de puissance. Les deux derniers chapitres d’Hilary Balu In the floods of Illusion et From Fantasy to Escape nous embarquent dans l’espace, sur les mers et en forêt, à la recherche d’une histoire perdue, révécue, tristement, ironiquement retrouvée. 

Ses héros sont partis, le long de leur périple, ils découvrent les préjugés et redécouvrent l’origine des objets vénérés, ils sont vêtus de tissus pourpres, d’habits bleus et jaunes. Les couleurs nous saisissent.

Hilary Balu conduit notre œil dans une fresque à la composition impressionnante ; réminis- cences des mers tumultueuses de Turner ; vestiges des paysages de Frans Post, où l’esclave n’est plus ce personnage minuscule en arrière-plan, mais l’homme au centre, en grand, avec ses expressions de piété, avec ses postures lasses comme s’il était embarqué malgré lui…. 

Hilary Balu cherche le point de fuite, l’origine du départ. Ses séries sont une traversée aussi bien spatiale que temporelle, du XVe siècle à nos jours, du capitalisme européen à l’es- clavage, des rêves et chimères implantés dans l’esprit d’un enfant, à l’admiration des rois kongo devant les objets importés par les Portugais. L’histoire racontée par Balu est l’ironie de l’histoire, la continuité de la violence, l’imagination qui pousse les exploités à retourner au pays des exploiteurs.

Les peintures d’Hilary Balu dévoilent une société africaine transformée par la mondialisation et la société de consommation. La mutation brutale qu'a connue la République Démocratique du Congo dans son identité culturelle, politique, économique et spirituelle est représentée à travers une symbolique de l’objet. L’artiste l’érige en mémoire collective.

Né en 1992 à Kinshasa, République Démocratique du Congo où il vit et travaille, Hilary Balu a été résident en 2021 de Black Rock Sénégal, résidence d’artiste fondée par Kehinde Wiley. Ses œuvres figurent dans les collections The Jean Pigozzi Collection of African Art, Genève; Farida et Henri Seydoux Collection, Paris; CBH Collection, Genève.

 

Paris+ par Art Basel 

19 - 23 octobre 2022

 Grand Palais Éphémère, Paris 

 



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