Pour sa nouvelle série, Raw Hill, la photographe Hongroise Marietta Varga s'intéresse à l'architecture brutaliste, style en vogue de 1950 à 1970 dans le monde entier. Les constructions de ce mouvement sont caractérisées par des monolithes massifs que l'artiste tente d'adoucir dans ses clichés par le biais de chorégraphies synchronisées un brin désuètes et de nuances pastelles.

L'architecture brutaliste, avec ses volumes monochromes, imposants, comme prêts à nous écraser, symbolise pour beaucoup une expression extrême de l'architecture de béton. Pourtant, Marietta Varga réussit à en tirer un certain lyrisme, grâce à des mises en scène, une gestuelle singulière et un code couleur particulièrement fort, contrastant avec les blocs gris des ouvrages de l'époque.

Pour cette série, la Hongroise à l'œil de lynx choisit de positionner les acteurs de son œuvre à Londres, devant le National Theater, le Barbican Estate ou encore l'Alexandra Road Estate, soit des lieux représentatifs et spécifiques de cette esthétique. Comme tirées d'une comédie musicale, ses prises de vue présentent des modèles vêtus de rose et de bleu adoptant des positions coordonnées, irréelles, dont les mouvements tranchent avec l'immobilité solennelle de leur environnement brutaliste.

La scénographie permet aux spectateurs d'entretenir un nouveau rapport avec des structures souvent mal considérées, en rappelant à leurs détracteurs la valeur artistique de ces bâtiments ainsi que leur beauté si particulière.

Pour en savoir plus, visitez le site de Marietta Varga

Photographies : Marietta Varga



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